Victime d'un manipulateur ?
Comment reconnaître un manipulateur : Faites le test maintenant !
Vous vous sentez fatigué ? Vous vous sentez à plat ? Au travail vous devez régler les problèmes en urgence et vous ne réussissez par à sortir la tête de l’eau. Votre travail n’avance pas comme vous voudriez. La solution à votre problème, c’est peut-être l’affirmation de soi, et je vous montre tout de suite pourquoi…
Dans cet article Moins de stress, plus d’énergie avec l’affirmation de soi, je vous disais que l’affirmation de soi peut vous aider à vivre avec moins de stress, et à gagner en énergie. J’y expliquais comment réduire votre stress avec l’affirmation de soi. Aujourd’hui j’aborde donc la deuxième partie : comment avoir plus d’énergie avec l’affirmation de soi. C’est ce qu’on va voir tout de suite, dans les lignes qui suivent :
Savoir s’affirmer, c’est déjà savoir dire non. Or beaucoup d’entre nous ont du mal à dire non. Et c’est un vrai problème dans nos vies. Notamment en ce qui concerne la gestion de notre temps. Voyons tout de suite pourquoi…
On pourrait représenter la gestion de notre temps selon 4 cadres :
Urgent | Non urgent | |
Important | (I) Activités importantes et urgentes | (II) Activités importantes et non urgentes |
Non important | (III) Activités non importantes et urgentes | (IV) Activités non importantes et non urgentes |
Dans le cadre (I), celui des activités importantes et urgentes, se trouvent les projets soumis à échéances, les problèmes pressants, ou encore les crises qu’on doit affronter ;
Dans le cadre (II), il s’agit des activités importantes et non urgentes : la prévention, la planification, la recherche de nouvelles opportunités, le développement de nos relations, etc.
Dans le cadre (III), nous retrouvons les activités non importantes, mais qui sont quand même urgentes : répondre au téléphone, répondre à notre collègue qui vient de nous interrompre dans notre travail, certaines questions à régler rapidement, etc.
Dans le cadre (IV), nous pouvons placer les activités non importantes et non urgentes, comme certains appels téléphoniques, certains passe-temps, ou encore activités futiles ;
Comme vous vous en doutez, l’idéal serait de ce concentrer sur les activités des cadres supérieurs : les activités importantes. Et plus particulièrement sur les activités du cadre (II), qui permettent de prévenir l’urgence et donc le stress, la panique.
Plus nous nous concentrons sur les activités du cadre (II), plus nous avançons sur nos projets, et même dans notre vie. Car on peut considérer notre vie comme un projet.
Beaucoup de personnes en effet se concentrent sur des projets à court terme, comme leurs courses de la semaine ou leur week-end. Ces personnes prennent régulièrement 15 min pour faire la liste de leurs courses, pour noter qu’elles doivent racheter du beurre et du papier toilette. Elles passent 15 min au téléphone avec leurs amis pour organiser leur barbecue de dimanche midi.
Mais elles ne prendront jamais 15 min pour réfléchir à leur vie. Jamais elles ne prendront le temps de savoir ce qui est important de réaliser dans leur vie. Jamais elles ne se demanderont vers où elles veulent mener leur vie.
Ces personnes confondent « gérer » et « diriger ». Elles pensent que c’est la même chose.
Et vous êtes peut-être comme ces personnes.
Pourtant la différence est de taille. Gérer sa vie, c’est penser à acheter sa baguette de pain en sortant du travail. Diriger sa vie, c’est s’inscrire aujourd’hui à un CAP boulanger, parce que le métier de boulanger, c’est le métier qu’on a toujours eu envie d’exercer…
Autrement dit, si nous avons une idée précise de ce qui est important pour nous, si nous savons quels résultats nous voulons obtenir dans notre vie, si nous savons quelles expériences nous souhaitons vivre, alors nous pouvons diriger notre vie, et nous pouvons nous concentrer sur les activités importantes pour arriver à ces résultats.
En revanche, si nous ne savons pas exactement ce que nous voulons, si nous nous contentons de gérer notre vie sans la diriger, alors nous nous retrouvons souvent à accorder trop de temps aux tâches sans importance, surtout si celles-ci sont urgentes…
Si nous ne savons pas où aller, nous avons tendance à nous laisser distraire par l’urgence.
D’ailleurs, en efficacité personnel on cite souvent le « principe de Pareto » (qu’on appelle aussi « Principe du 80/20 »). Cette notion est née de l’observation des économies non régulées, mais peut être appliquée à de nombreux domaines de notre vie, et donc pas seulement à l’économie.
En effet, si vous faites attention, vous verrez que 80% de vos résultats sont obtenus en y passant 20% de votre temps.
Et inversement, vous obtenez 20% de vos résultats en utilisant 80% de votre temps…
Cette observation peut donc vous mener à cette conclusion :
- Si j’arrêtais de me préoccuper de ces activités qui fournissent peu de résultats, je libérerais 80% de mon temps.
- Les 80% de mon temps libéré, je pourrais les utiliser dans d’autres tâches importantes pour mes projets, pour ma vie, pour moi…
Voilà qui nous conduit petit à petit à l’affirmation de soi. Et voici pourquoi :
Que nous soyons ouvrier, médecin ou président de la république, nous sommes tous à égalité sur le temps : nos journées ne font que 24 heures, et nos semaines 7 jours.
C’est pour tout le monde pareil. Notre temps est limité de la même façon.
Donc, dire « oui » à une activité, c’est aussi dire « non » à une autre activité. Car notre temps n’est pas extensible à l’infini…
Comme on l’a vu, nous devons favoriser la réalisation des activités du cadre (II), puisque ce sont ces activités qui nous permettent d’avancer concrètement et réellement dans nos projets, et dans notre vie.
Et savoir dire « oui » aux activités du cadre (II), c’est savoir dire « non » aux activités des 3 autres cadres.
Dire « oui » aux activités importantes et non urgentes, c’est savoir dire « non » aux activités urgentes, ou aux activités sans importance.
Et c’est précisément cela qui est difficile pour beaucoup d’entre nous.
Et c’est précisément là, aussi, qu’intervient l’affirmation de soi.
Nous devons alors devenir « proactifs ».
C’est-à-dire que nous devons arrêter de nous plaindre.
C’est-à-dire que nous devons arrêter de subir notre vie, et de nous faire passer pour des victimes (ce qui est agréable parfois… je le reconnais).
C’est-à-dire que nous devons arrêter de dire « je suis obligé de… ».
Vous devez remplacer les « je suis obligé de… » par des « je fais le choix de… ».
Par exemple, votre femme veut passer un peu de temps avec vous ce soir. Mais votre patron vous a demandé de rester ce soir pour finir un dossier. Vous refusez alors l’invitation de votre femme, et vous lui répondez « Je DOIS travailler… ».
C’est la réponse de quelqu’un qui subit sa vie. Car en réalité, vous faites un choix. Vous choisissez de travailler. Vous dites « oui » au travail et « non » à votre femme… Vous auriez aussi pu dire « non » à votre patron et « oui » à votre femme.
C’est important d’en prendre conscience. Car à partir du moment où vous réalisez que vous avez fait un choix, il vous est possible de modifier celui-ci. D’un côté vous risquez de décevoir votre patron. De l’autre votre femme.
C’est à vous de décider ce qui est le plus IMPORTANT pour vous et vos projets. Ce choix est personnel, il vous appartient. Il est différent d’un individu à l’autre. Je ne pense pas qu’il y ait de bon choix, ni de mauvais choix. Tout dépend de vos valeurs, et de vos axes de préoccupation : conjoint, famille, argent, travail, possessions, plaisir, amitié, inimitié, religion, vous-même, etc.
En choisissant ce qui est IMPORTANT pour vous, vous gagnez en énergie. Puisque l’énergie qui est à votre disposition, vous l’utilisez pour des activités qui vous font avancer, et vous ne la gaspillez pas sur des activités sans importance ou urgentes.
Tout cela revient à dire que pour gagner en énergie, vous devez dire « oui » aux activités importantes et non urgentes, et dire « non » aux autres activités.
En somme, tout cela revient à dire que pour gagner en énergie vous devez vous affirmer :
- Vous devez dire « non » à celui qui vous demande un service qui ne vous fera pas avancer ;
- Vous devez dire « non » à un collègue qui vous interrompt sur une tâche importante ;
- Vous devez dire « non » à votre patron quand il vous demande de travailler les week-ends au lieu de vous détendre avec votre femme et vos enfants ;
- Vous devez dire « non » à votre femme quand elle vous propose de sortir en boîte de nuit la veille d’une réunion professionnelle importante…
A chaque fois, il s’agit de choix personnels. Vous ne ferez sans doute pas les mêmes que moi. Et votre voisin ne fera sans doute pas les mêmes que vous.
Cela dépend de nos valeurs, de nos principes, de nos axes. Ils sont propres à chacun d’entre nous.
Mais ce qui est important, c’est de comprendre ceci : en faisant des choix conscients, en osant dire « non », nous concentrons notre énergie sur les choses importantes de notre vie.
En nous affirmant, nous gagnons en énergie.
J’ai surtout parlé de « dire non ».
Mais l’affirmation de soi ne se limite pas à cela.
Par exemple, savoir s’affirmer, c’est aussi savoir demander quelque chose à quelqu’un. Là encore vous pouvez gagner en énergie : quand vous ne savez pas faire quelque chose, demandez de l’aide à quelqu’un de votre entourage. Vous gagnerez ainsi beaucoup d’énergie.
Savoir s’affirmer, c’est aussi savoir faire des critiques constructives. C’est aussi savoir mettre fin à une situation qui nous déplaît. Là encore, les situations déplaisantes peuvent être épuisantes pour nous, et nous faire perdre notre énergie : un conjoint qui ne nous aide pas dans les tâches quotidiennes (ménage, courses, repas, etc.), un collègue désordonné qui nous transmet des dossiers incomplets, un patron qui change d’avis comme de chemise, etc.
Si justement vous cherchez comment faire une critique constructive, je vous invite à utiliser la méthode DESC dont je parle dans cet article : Comment formuler une critique constructive : la méthode DESC.
Pour résumer cet article, nous pouvons donc dire que l’affirmation de soi est une pièce maîtresse quand il s’agit de gagner en énergie. Nous devons savoir ce qui est important pour nous et nos projets. Ensuite, nous devons veiller à diriger nos vies, et pas seulement à les gérer. Et c’est là que l’affirmation de soi intervient, puisqu’elle nous aide à dire « non » aux tâches qui nous éloignent de nos buts premiers.
L’affirmation de soi nous permet aussi de demander de l’aide pour atteindre nos objectifs en utilisant moins d’énergie.
Enfin l’affirmation de soi nous permet de mettre fin à des situations qui nous « pompent » notre énergie.
Rémi
anastasiacinderella écrit :
Bonjour,
Dans cet article qui est très intéressant, vous évoquez une liste d’axes de préoccupation. Pourquoi le mot « inimitié » se trouve-t-il dans cette liste? Y a-t-il des personnes pour lesquelles l’inimitié est un axe de préoccupation dans la vie?
Remi écrit :
Bonjour,
Je sais que cela peut vous surprendre, mais effectivement il arrive que certaines personnes concentrent leur attention (et leur vie) sur une sorte d’adversité avec une autre personne. Elles finissent par en faire le centre de leur vie, et prennent leurs décisions par rapport à cette autre personne. Il peut s’agir d’un collègue qu’on ne supporte pas (regardez José avec Chamart dans « Scène de Ménage » 😉 ). Il peut s’agir d’un conjoint dont on a divorcé, etc.
J’en parle d’avantage dans l’article de cette semaine :
https://www.affirmation-de-soi.info/nos-10-axes-de-vie.php
Rémi
jeremieca écrit :
Bonjour,
Je suis tombé totalement par hasard sur cet article lors de mes recherches sur internet. J’aurais deux remarques mais avant je tiens à préciser que je trouve le fond de cet article très vrai et intéressant.
Remarque 1 :
L’emploi du mot « énergie » me dérange. Il ne s’agit pas d’énergie (qui est scientifiquement abstrait) mais de temps. Apprendre à gérer son temps en fonction de nos objectifs à long terme. Apprendre à prendre le temps de réfléchir à ses objectifs à long terme…
Remarque 2 :
L’emploi du mot « gagner en énergie » me dérange la encore. Cela revient à dire que l’on gagne du temps en se focalisant sur des tâches importantes et non urgente. En réalité c’est faux. Comme tu l’as très justement dis : » Qu’on parle du président de la république ou d’un citoyen lambda » on dispose tous de 24h/7j, ni plus ni moins. Il n’est donc pas question de gagner ou perdre du temps mais de mieux le répartir. Et si une personne a le souhait de vivre au jour le jour sur le long terme alors une bonne répartition de son temps sera de gérer sa vie plutôt que de la diriger.
Voilà pour mes deux remarques 🙂
Jérémie C.
Remi écrit :
Bonjour Jérémie,
Merci pour ton commentaire.
Pour répondre à tes 2 remarques :
1) En électricité et en mécanique, l’énergie est définie par une formule bien précise :
Energie = Puissance x Temps
où: Puissance = Quantité de travail fourni
C’est dans ce sens que j’utilise le mot « énergie »… qui n’est donc pas si abstrait.
D’après cette formule :
– Plus on dépense de temps, plus on dépense d’énergie
– Plus on économise/gère son temps, plus on économise/gère son énergie
2) Oui, puisque décider de « vivre au jour le jour », c’est précisément faire le choix ne pas diriger sa vie…
Dans cet article je parle aux personnes qui ont des rêves ou des projets mais ne trouvent ni le temps, ni l’énergie de les réaliser. Donc aux personnes qui n’ont pas fait le choix de vivre au jour le jour… mais subissent plutôt leur vie, parce qu’elles n’auraient pas bien pris conscience de la différence entre gérer et diriger sa vie.
A bientôt,
Rémi
cathy écrit :
j’ai lu nombre de vos textes, géniaux! mais vous vous situez dans le domaine du travail surtout.je comprend que c,est votre domaine d’intervention,mais j’aimerai que vous abordiez plus précisemment la vie personnelle.Pour la manipulation elle peut exister dans le cadre familiale, qu’elle solution appliquer si l’on choisit de rester. Pour la confiance en soi :si on a eut un père manipulateur et narcissique, une mère type 2 de l’ennéagramme: on n’a pas les bons modèles. Vos conseils sont ils assez précis dans ce cas.Lorsque vous aborder le fait de devenir proactif, d’arréter de se plaindre,d’etre victime, je me demande si on peut associer la fuite dans la somatisation. Comment aider cette « victime » à s’en sortir! Est-ce-que vous pouvez répondre à ces questions,ou est-ce-que vous connaissez un site aussi bon que le votre qui aborde ces situations moins liées au monde du travail.
Remi écrit :
Bonjour Cathy,
Merci de votre commentaire.
J’essaierai d’en tenir compte dans mes prochains articles.
Au plaisir de vous revoir sur mon blog,
Rémi